Histoire du 10 juin 1944
RADENAC
10 juin 1944
Jour d’épreuves F.F.I.
Ce dimanche 10 juin 1944 s’annonce calme en ces interminables journées d’occupation allemande. Un soleil printanier va bientôt irradier la campagne.
RADENAC, dans la plus grande discrétion, mais avec impatience, attend pour pavoiser, l’arrivée des « Américains » débarqués depuis 5 jours en Normandie.
Lorsque vers 6 h 30, s’immobilise au village de CASSAC, devant l’actuelle habitation des époux Gérard JOUVANCE, un CAMION FURTIF.
Dissimulés sous sa bâche, des agents de la Gestapo en descendent prestement et, par surprise, vont capturer à son domicile tout proche, le mineur Eugène KERLEAUX.
Embarqué dans le camion, puis déporté en ALLEMAGNE, il décède 7 mois plus tard, le 4 février 1945, au camp d’EXTERMINATION RAPIDE DE NEUENGAMME, il n’avait que 19 ans.
Quelques minutes plus tard, cette cohorte encercle le village de GUILLERIEN. Le jeune Pierre BAUCHER, 22 ans, est atteint d’une rafale de mitraillette au cours d’une tentative d’évasion.
Enveloppé dans une couverture, il est chargé dans le camion où sont déjà placés sous haute surveillance, deux de ses camarades, Eugène KERLEAUX précité et un nommé GAINCHE, pseudonyme « Ben », originaire de NAIZIN (Morbihan), futur martyrde la Citadelle de PORT-LOUIS.
Notre compatriote, Pierre BAUCHER, porté DISPARU, ne sera jamais retrouvé. Il peut être du nombre des 6 résistants non identifiés, parmi les 69 martyrs de la Citadelle de PORT-LOUIS (Morbihan). Ces 3 patriotes « Morts pour la France » appartenaient à la 2ème Compagnie F.F.I.
Pierre BAUCHER
Au même moment, dans GUILLERIEN encerclé, 3 autres maquisards de la 2ème Compagnie F.F.I., alertés par les chiens du village aux abois, réussissent à échapper à la rafle : le Caporal André CHAMAILLARD, 32 ans, son frère Baptiste, 30 ans et le jeune Onésime GRAVIER, 20 ans, qui s’engouffrant in extrémis dans un chemin creux, se retrouve sain et sauf 2 kilomètres plus loin au village de KERVALLO, sous protection.
Peu de temps après, 2 autres de nos compatriotes résistants laissent également leur vier :
→ En pleine nuit, le 13 juillet 1944, Raymond GARAUD, 22 ans, du village de KERROPERT, tombe avec 18 de ses camarades, sous les balles de la Gestapo et de miliciens Français, au maqui de KERIHUEL à PLUMELEC (Morbihan). Il appartenait à la 7ème compagnie F.F.I., Commandant CARO.
→ Le 15 juillet 1945, Pierre LORENT, 22 ans, du village de KERDEHEL, à la poursuite de l’armée Allemande, décède dans le département de l’Indre aux environs de SAINT-MAUR. Il faisait partie de la 5ème Compagnie F.F.I., Commandant CARO.
ILS FONT AUSSI PARTIE DE NOTRE PATRIMOINE
Théophile LE BRETON
Secrétaire de mairie en retraite